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Explosion

Une douleur, un cri Et le monde se renverse. L’été s’effondre en cendres. L’hiver plante ses crocs, La nature effrayée vacille. Ses fleurs agonisent à l’aube, Les chants et les rires se brisent. Alors le monstre, longtemps tapi, Dévoile ses lois cruelles. Le monde tourne, ivre, Manège de peur et de larmes Qui s’accrochent aux visages. La vie, fragile, tente d’échapper aux doigts froids de la mort. Mais le combat dévastateur Traîne derrière lui Ces parieurs avides de douleur, Qui attendent, comme un spectacle, La dernière étincelle de vie. Quand, enfin, les vainqueurs se lèvent, Leurs cris acclament la victoire Comme pour effacer toute cette souffrance.

Solitude

La douceur du temps , en ce début de janvier, et le soleil invitaient chacun à la promenade. Nous avons poussé la porte du premier restaurant trouvé sur notre chemin. L’endroit, à l’allure d’une cantine d’entreprise, proposait ses plats principaux photographiés sur de grandes affiches. Nous avons attendu, avec nos plateaux en main devant les cuisines, après avoir sélectionné et réglé nos choix à la caisse, dans l’espoir que notre numéro soit appelé rapidement pour récupérer notre repas. Une longue file de clients majoritairement vêtus de jeans et de parkas patientaient devant nous, les yeux fixés sur leurs téléphones. Certaines personnes affichaient un calme serein, alors que d’autres semblaient agacées et que des enfants hurlaient en se roulant par terre pour manifester leur mécontentement. Nous repérons une place, une fois notre viande cuite, avec la liberté de prendre les légumes à volonté. Un mur de distributeurs automatiques de café et autres boissons formait une barrièr...

Rencontre sur la plage

  Sur une plage inondée de soleil, les vagues de l’océan léchaient doucement le sable fin. Chaque jour, Damien faisait des arabesques et des pirouettes colorées dans le ciel avec son cerf-volant. Il aimait ces moments de calme et de solitude. Le vent manquait à l’appel, ce matin. Son cerf-volant se tortillait lamentablement avant de s’effondrer, épuisé, au pied de la dune. Silencieuse, Odyssée se dissimulait derrière un bateau, pour observer cet étrange ballet. En colère, Damien décida de rentrer. Il récupéra son jouet, en prenant soin de ne pas emmêler les fils, et se promit de revenir le lendemain. — Bonjour, dit Odyssée en sortant de sa cachette. Étonné, le garçon sursauta et en resta bouche bée. Une petite boule grise apparut, aux poils si soyeux, que Damien avança timidement la main pour la caresser. — Lui, c’est Miaou. — Je m’appelle Odyssée, et toi ? — Moi, c’est Damien. Ton nom semble vraiment curieux et tes habits étranges pour une fille. ...

Adieu

  Avant de partir, je viens t’offrir un océan de larmes. Mon cœur est lourd, trop lourd de peine. Tu amènes les mauvais jours, Ton regard de haine laisse mon cœur en détresse.   Je cherche une lueur d’espoir, Une éclaircie, un calme dérisoire. Chaque coup est une douleur, un chagrin. La force m’abandonne, je ne crois plus en demain.   Avant de partir, je viens te dire, Que dans la nuit, je cherche une lueur Pour guider mon chemin. J’emmène les cicatrices, je te laisse les regrets.   Tu évoques les jours sombres de tempête, Les tourments ne cessent de me hanter. Guidée par la flamme qui ne s’éteint, Je trouverai l’amour espéré.

De Partout et De Nulle part - mon livre maintenant disponible

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 Le passé se fait présent et il doit se vivre avec un regard du futur pour que l'avenir devienne réalité.  Très vite , cette inconnue qui vient de nulle art, va comprendre qu'elle doit se battre pour réaliser ses rêves. Par tous les moyens arrivera-t-elle à garder une confiance absolue au bonheur?. Mon livre est maintenant disponible. https://www.amazon.fr/dp/B0CWMQPRXR

Sommeil

  Il est minuit et j’entends dire cette phrase souvent prononcée: « je n’ai pas sommeil ». Chacun de nous ayant pour s’endormir un rituel bien différent les uns des autres. Papa se cale sur le dos, mon petit frère s’allonge sur le côté en « chien de fusil » bien serré dans ses bras, l’oreiller en guise de « nounours », et maman se couche à plat ventre, le nez écrasé sur le traversin. Parfois dans la nuit je m’amuse à écouter le concert offert par ces dormeurs. Papa imite le départ d’un train en gonflant ses joues tel un ballon de baudruche. François annonce le service du matin en sifflant comme la bouilloire posée sur le feu, enfin maman soupire à fendre l’âme, laissant échapper des rêves désespérés. Quant à moi, chaque soir, je m’installe confortablement sur mon petit nuage blanc pour une nuit de repos. Oh !, non, ce n’est pas un nuage identique à ceux observés dans le ciel. Celui-ci est exceptionnellement beau avec sa ouate en forme de boule de chantilly, plus douce qu’un Cha...

Le Mur Blanc

                            Je me suis toujours demandé quels sont les souvenirs qui traversent l’esprit des personnes âgées, fatiguées, assises près de la cheminée ou devant un mur blanc. Il m'arrive de faire quelques retours dans le passé et rapidement le calcul du nombre d’années devient une tâche complexe. Tout est allé trop vite dès mon mariage. En s'arrêtant sur cette période passée, je me pose les questions : Qu'ai-je accompli dans mon existence ? Quel héritage laisserai-je à mes enfants ou petits enfants? Dès le commencement de ma vie de jeune mariée, je quittais mon mari pour vivre dans une autre ville en raison de mon travail. C'était une époque, inconnue des générations actuelles où la norme était de travailler 42 heures par semaine, samedi matin compris, deux fois par mois. Nos retrouvailles se faisaient au prix de courses effrénées pour attraper les trains Il était primordial de ne jamais arriv...