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Forêt-Noire

Aujourd’hui, tout m’invite au voyage, des petits riens comme le désir de préparer mes bagages, l’été qui approche me donnant un sentiment d’indépendance, de liberté, inconnu pour moi durant ces années de travail. Responsable des achats, je me déplaçais dans différents pays afin de négocier des contrats au nom de mon entreprise. Mes départs fréquents déchainèrent une grande quantité de reproches, injustifiés à mon avis, de la part de mon mari qui finit par disparaitre sans bruit de ma vie, préférant surement une existence beaucoup plus calme. Le divorce fut prononcé par consentement mutuel aidé en cela par l’absence d’enfant ou d’un quelconque animal. Ce vide fut largement compensé par cette course effrénée et les années passèrent très vite, trop vite peut-être. Ce fut lors d’un déplacement en Allemagne que je connus Gunther, cadre dans une entreprise de textile. Logeant dans le même hôtel, nous passions chaque soir un agréable moment autour d’une boisson. Il était exubérant, fo...

Septieme Ciel

E n caressant ta peau A u soleil de l’amour U n parfum boisé D échaine ma passion İ ncontrôlable dans mon cœur. K amikaze du bonheur A u-delà des rêves R isque démesuré S ous tes ailes menacées İ mmense douceur S urvolons le monde L ibres comme Icare. E nivrante sensualité Y perdrons-nous la vie ? A été primé. Gain un parfum D'Eau D'Ikar

Un Regard

Un regard de toi, je m’abandonne. Main dans la main un torrent d’amour m’envahit. Voyage à deux sur le chemin de la vie Nos cœurs enlacés gagnent le paradis. Ton regard sur ses hanches ondulées, L’ivoire de sa chair, chavirent ton cœur. Tu rejoins la belle sur la route, au hasard, Tes yeux s’illuminent de rêves insensés. Un regard loin de moi, ma main tu as lâché. L’amour se meurt et la vie s’est arrêtée. La nuit étend son voile, il n’y a plus d’étoile, Loin de tes bras, l’hiver dans mon cœur est entré. Un regard dans le miroir révèle le temps passé, Rapides années m’arrachent à tes jours. Je pleure les vaines promesses et les souvenirs. Les mots hurlés ne comblent pas ton silence. Un regard sur ce bouquet de mes larmes arrosé Te rappellera que l’on s’est tant aimé. Une fleur s’est fanée, le dos courbé je partirai Mon cœur a trop d’amour, je ne peux t’oublier.

Champs-Elysées

Le train ralentit, longe de vieux immeubles gris et ballote de droite et de gauche les passagers durant de longues minutes pour stopper finalement au bout d’un quai de la gare d’Austerlitz. Une voix impersonnelle annonce la fin du voyage et attise mon impatience de revoir la Tour Eiffel, Notre-Dame, Montmartre et tous les autres magnifiques monuments qui font de Paris une ville inconnue ou trop connue peut-être. Le va-et-vient des taxis m’accueille en ce matin frileux et au loin le tumulte sourd de la ville résonne. Dehors, dans les bars, les garçons de café s’affairent en portant leur plateau, perpétuel déséquilibre, d’où s’échappent les effluves des boissons chaudes qui réconfortent les voyageurs et les noctambules, papillons de nuit, qui rentrent du travail en frissonnant de fatigue. Bousculée par des fantômes vivants, pressés de rattraper leur retard, je file d’un pas vif le long des rues pour admirer mes Champs-Élysées qui m’offrent un spectacle grandiose de l’Étoile à la...

Amie

J'ai vu notre groupe d'amis, Groupe d'espoirs et de joies, Soleil et mer appellent. J'ai vu des gerbes d'eau, Des poissons et des plongeons, Des rires et la peur d'un regard. J'ai vu simplement un corps, Cette fille si belle sans vie, Ses cheveux noirs devenus algues. J'ai vu ces hommes lutter Dans l'effort et la rage de vaincre, Mais notre amie doucement est partie. J'ai vu notre groupe d'amis, Groupe de désespoirs et de peines , Soleil et mer l'emportent. ( Ce poême a été primé)

La Mer

Vague verte, vague bleue Chante dans mes cheveux. La mouette survole le bateau. Le ciel est pur, La pêche est bonne. Vague d’argent, vague d’or Caresse mon visage. Le soleil lance ses rayons. Le sable est chaud, Le bain propice. Vague féroce, vague cruelle La tempête fait rage, Sans pitié frappe la mort Le bateau coule, La mouette piaille. Vague noire, vague grise. Hurle le vent sur le rivage. Le ciel noir se confond Des enfants pleurent, Le poisson est impur.

La Question

Les rayons du soleil filtrent au travers des volets et illuminent les particules de poussière qui dansent dans la lumière. Je me suis endormie dans le calme de cet après-midi d’été. Le bonheur. ! Soudain, un bruit de voix me réveille en sursaut ! Le brouhaha et les rires se rapprochent et s’amplifient de seconde en seconde. Couchée sur le dos et le cœur battant, je regarde le plafond lorsque je tressaille en voyant un visage énorme penché sur moi. De grands yeux noirs interrogateurs me regardent. La bouche libère une rangée de dents blanches en faisant un large sourire ou une grimace. Que fait cette inconnue ainsi penchée au-dessus de ma couche ? Voilà que maintenant elle me secoue avec des ricanements et des gloussements imbéciles. Une panique totale s’empare de moi et je pousse un hurlement de terreur. — Maman au secours ! J’ai mal au cœur ! —Comme elle est belle ! Regarde, elle frotte son nez pour chercher son pouce dit une voix douce. Mais non ! Je frotte mes yeux, car j’ai sommeil...