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Un Regard

Un regard de toi, je m’abandonne. Main dans la main un torrent d’amour m’envahit. Voyage à deux sur le chemin de la vie Nos cœurs enlacés gagnent le paradis. Ton regard sur ses hanches ondulées, L’ivoire de sa chair, chavirent ton cœur. Tu rejoins la belle sur la route, au hasard, Tes yeux s’illuminent de rêves insensés. Un regard loin de moi, ma main tu as lâché. L’amour se meurt et la vie s’est arrêtée. La nuit étend son voile, il n’y a plus d’étoile, Loin de tes bras, l’hiver dans mon cœur est entré. Un regard dans le miroir révèle le temps passé, Rapides années m’arrachent à tes jours. Je pleure les vaines promesses et les souvenirs. Les mots hurlés ne comblent pas ton silence. Un regard sur ce bouquet de mes larmes arrosé Te rappellera que l’on s’est tant aimé. Une fleur s’est fanée, le dos courbé je partirai Mon cœur a trop d’amour, je ne peux t’oublier.

Champs-Elysées

Le train ralentit, longe de vieux immeubles gris et ballote de droite et de gauche les passagers durant de longues minutes pour stopper finalement au bout d’un quai de la gare d’Austerlitz. Une voix impersonnelle annonce la fin du voyage et attise mon impatience de revoir la Tour Eiffel, Notre-Dame, Montmartre et tous les autres magnifiques monuments qui font de Paris une ville inconnue ou trop connue peut-être. Le va-et-vient des taxis m’accueille en ce matin frileux et au loin le tumulte sourd de la ville résonne. Dehors, dans les bars, les garçons de café s’affairent en portant leur plateau, perpétuel déséquilibre, d’où s’échappent les effluves des boissons chaudes qui réconfortent les voyageurs et les noctambules, papillons de nuit, qui rentrent du travail en frissonnant de fatigue. Bousculée par des fantômes vivants, pressés de rattraper leur retard, je file d’un pas vif le long des rues pour admirer mes Champs-Élysées qui m’offrent un spectacle grandiose de l’Étoile à la...

Amie

J'ai vu notre groupe d'amis, Groupe d'espoirs et de joies, Soleil et mer appellent. J'ai vu des gerbes d'eau, Des poissons et des plongeons, Des rires et la peur d'un regard. J'ai vu simplement un corps, Cette fille si belle sans vie, Ses cheveux noirs devenus algues. J'ai vu ces hommes lutter Dans l'effort et la rage de vaincre, Mais notre amie doucement est partie. J'ai vu notre groupe d'amis, Groupe de désespoirs et de peines , Soleil et mer l'emportent. ( Ce poême a été primé)

La Mer

Vague verte, vague bleue Chante dans mes cheveux. La mouette survole le bateau. Le ciel est pur, La pêche est bonne. Vague d’argent, vague d’or Caresse mon visage. Le soleil lance ses rayons. Le sable est chaud, Le bain propice. Vague féroce, vague cruelle La tempête fait rage, Sans pitié frappe la mort Le bateau coule, La mouette piaille. Vague noire, vague grise. Hurle le vent sur le rivage. Le ciel noir se confond Des enfants pleurent, Le poisson est impur.

La Question

Les rayons du soleil filtrent au travers des volets et illuminent les particules de poussière qui dansent dans la lumière. Je me suis endormie dans le calme de cet après-midi d’été. Le bonheur. ! Soudain, un bruit de voix me réveille en sursaut ! Le brouhaha et les rires se rapprochent et s’amplifient de seconde en seconde. Couchée sur le dos et le cœur battant, je regarde le plafond lorsque je tressaille en voyant un visage énorme penché sur moi. De grands yeux noirs interrogateurs me regardent. La bouche libère une rangée de dents blanches en faisant un large sourire ou une grimace. Que fait cette inconnue ainsi penchée au-dessus de ma couche ? Voilà que maintenant elle me secoue avec des ricanements et des gloussements imbéciles. Une panique totale s’empare de moi et je pousse un hurlement de terreur. — Maman au secours ! J’ai mal au cœur ! —Comme elle est belle ! Regarde, elle frotte son nez pour chercher son pouce dit une voix douce. Mais non ! Je frotte mes yeux, car j’ai sommeil...

Tout Est Ouvert

L'été se prolongeait en cette fin de septembre, annonçant une douce soirée et Léa, bloquée dans un habituel embouteillage, rêvait d’un peu de fraîcheur après une journée de travail. Sur un fond de musique, elle pensait à cette histoire peu banale qui l’amenait chaque mois dans cette maison cachée dans un écrin de verdure reflétant le calme de l’endroit. Elle songeait aux surprises que la vie réserve, telle que sa rencontre avec cet homme encore charmeur et devant avoir l’âge de son père. Il l’avait accosté lors d’une exposition de peinture devant une œuvre de Picasso et son exposé fut le prétexte pour continuer ensemble la visite. Ses connaissances sur les peintres et leurs oeuvres la captivaient et, si méfiante d’ordinaire, elle accepta naturellement de prolonger leur rencontre au-delà du vernissage. Il lui présenta sa carte en la quittant et lui fit promettre de lui rendre visite à l’adresse indiquée. Depuis ce jour elle venait de temps en temps passer un moment en sa compagnie, ...

La Bonne Petite souris

Une dent de lait qui tombe et la petite souris vient la nuit déposer de l'argent sous l'oreiller à la place de la dent. Mais d'où vient cette coutume? Vraisemblablement d'un conte français du XVII ème siècle écrit par la Baronne d'Aulnoy. Voici le conte à lire le soir à vos enfants: Il y avait une fois un roi et une reine qui s'aimaient si fort, si fort, qu'ils faisaient la félicité l'un de l'autre. Leurs cœurs et leurs sentiments se trouvaient toujours d'intelligence ; ils allaient tous les jours à la chasse tuer des lièvres et des cerfs ; ils allaient à la pêche prendre des soles et des carpes ; au bal, danser la bourrée et la pavane ; à de grands festins, manger du rôt et des dragées ; à la comédie et à l'opéra. Ils riaient, ils chantaient, ils se faisaient mille pièces pour se divertir ; enfin c'était le plus heureux de tous les temps. Leurs sujets suivaient l'exemple du roi et de la reine ; ils se divertissaient à l'envi l...