PROMENADE
Le soleil se lève doucement à l’horizon. Le calme avec une sensation de légèreté, de liberté réveille en moi un désir de fusionner avec la nature.
Une impression de changement, de nouveauté me fait sortir de la cachette. Le vert foncé de la cime des pins contraste sur ciel orangé de l’aurore. Qu’elle est belle ma forêt !
Un tapis jaune recouvrant le sable invite, avant mon envol, à frôler le nectar offert par les pignes. Une légère brise distribue le pollen de ces « arbres d’or » formant un fin brouillard transparent.
La résine dorée coule le long du tronc dans un pot en terre cuite coincé entre une lamelle de zinc et un clou. Les arbres blessés, élégants, aux racines dissimulées par la mousse s’élancent majestueux et fiers vers le firmament.
Un trait de lumière traverse les ramures et je quitte avec regret ces parfums enivrants de la forêt. La région est parfaite pour vivre des aventures, admirer les paysages.
Je rejoins la plage lorsque le ciel, le sable et l’océan se caressent comme par magie. Des voiles multicolores, bateaux manœuvrés au gré du vent par des marins matinaux, égayent cette étendue d’eau. Lentement, l’animation commence et la mer se fait chatte, caressante, aimante. En un rythme cadencé et doux, les vagues langoureuses offrent le varech, mélange d’algues gélatineuses brunes, rouges ou vertes, aux promeneurs silencieux à la démarche chaloupée. Le frôlement de la vaguelette sur le sable mouillé efface les arabesques dessinées par leurs pas. Un bruissement léger annonce la venue d’une mouette réclamant sa nourriture. J’abandonne ces marcheurs, change de direction pour échapper aux becs des oiseaux.
La luminosité solaire transforme l’écume de l’océan en une rivière de diamants.
Escortés par des bancs de sardines les trains d’embarcations, formés de pinasses tractant les chalands chargés d’un savant bric-à-brac de casiers vides et de tuiles blanchies, filent vers les lieux de travail. Ces petits poissons agiles, appelés « royans », dessinent un chemin argenté pour guider les convois vers leurs emplacements, avant le changement de marée.
Les moteurs pétaradants se calment. Les chargements s’arrêtent à courte distance des « pignots », piquets de bois qui délimitent les parcs.
Ma présence sur le rouf gris de la pinasse, observatoire idéal pour ce tableau aquatique, passe inaperçue pour le groupe.
Les embarcations prennent un air penché provoqué par le reflux, les huîtres affleurent l’eau. Des petits ruisseaux, où s'allongent les algues vertes entraînées par le courant, entourent ces parcelles. Des paniers d’osier grincent annonçant l’heure du pique-nique.
Après une rapide pause, le ballet de ces « paysans de la mer », comme se nomment les ostréiculteurs, commence.
Les raquettes en bois donnent à ces gardiens de la mer une démarche de canard. Les silhouettes courbées, armées de fourches soulèvent sans relâche les coquillages prisonniers de la vase. Sous la surveillance des dunes majestueuses, ils imitent dans leurs mouvements les agriculteurs à la saison du foin et remplissent les casiers d’huîtres adultes en respirant cette odeur caractéristique d’un mélange de goudron, d’huile et d’iode.
Le soleil couchant flirte avec les vagues, incite les enfants à la baignade. La marée monte et la mer se vide… La multitude d’embarcations repart vers le port en guettant le crépuscule à l’horizon. Les parqueurs échangent les dernières nouvelles dans une véritable cacophonie en voguant à côté des uns des autres.
Des embruns frôlent mes ailes m’obligeant à prendre mon envol vers les jardins aux fleurs odoriférantes.
Le vol stabilisé au-dessus d’une branche de rosier indique, près des tables dressées avec fantaisies pour recevoir les convives, un emplacement stratégique.
Les grillades cuisent lentement sur des sarments noueux de vigne qui crépitent.
Au fur et à mesure des heures, entre vin rosé et bière, les discussions s’animent, les corps halés des invités se libèrent de leurs gilets et permettent au rituel de commencer.
Mes congénères passent à l’attaque de ces bras dénudés. La chasse aux moustiques débute, entre bourdonnements et bruits de claques. Cet affrontement opiniâtre cesse au bout de la nuit.
En danger, je repars à tire d’ailes vers un abri dans la forêt.
Une impression de changement, de nouveauté me fait sortir de la cachette. Le vert foncé de la cime des pins contraste sur ciel orangé de l’aurore. Qu’elle est belle ma forêt !
Un tapis jaune recouvrant le sable invite, avant mon envol, à frôler le nectar offert par les pignes. Une légère brise distribue le pollen de ces « arbres d’or » formant un fin brouillard transparent.
La résine dorée coule le long du tronc dans un pot en terre cuite coincé entre une lamelle de zinc et un clou. Les arbres blessés, élégants, aux racines dissimulées par la mousse s’élancent majestueux et fiers vers le firmament.
Un trait de lumière traverse les ramures et je quitte avec regret ces parfums enivrants de la forêt. La région est parfaite pour vivre des aventures, admirer les paysages.
Je rejoins la plage lorsque le ciel, le sable et l’océan se caressent comme par magie. Des voiles multicolores, bateaux manœuvrés au gré du vent par des marins matinaux, égayent cette étendue d’eau. Lentement, l’animation commence et la mer se fait chatte, caressante, aimante. En un rythme cadencé et doux, les vagues langoureuses offrent le varech, mélange d’algues gélatineuses brunes, rouges ou vertes, aux promeneurs silencieux à la démarche chaloupée. Le frôlement de la vaguelette sur le sable mouillé efface les arabesques dessinées par leurs pas. Un bruissement léger annonce la venue d’une mouette réclamant sa nourriture. J’abandonne ces marcheurs, change de direction pour échapper aux becs des oiseaux.
La luminosité solaire transforme l’écume de l’océan en une rivière de diamants.
Escortés par des bancs de sardines les trains d’embarcations, formés de pinasses tractant les chalands chargés d’un savant bric-à-brac de casiers vides et de tuiles blanchies, filent vers les lieux de travail. Ces petits poissons agiles, appelés « royans », dessinent un chemin argenté pour guider les convois vers leurs emplacements, avant le changement de marée.
Les moteurs pétaradants se calment. Les chargements s’arrêtent à courte distance des « pignots », piquets de bois qui délimitent les parcs.
Ma présence sur le rouf gris de la pinasse, observatoire idéal pour ce tableau aquatique, passe inaperçue pour le groupe.
Les embarcations prennent un air penché provoqué par le reflux, les huîtres affleurent l’eau. Des petits ruisseaux, où s'allongent les algues vertes entraînées par le courant, entourent ces parcelles. Des paniers d’osier grincent annonçant l’heure du pique-nique.
Après une rapide pause, le ballet de ces « paysans de la mer », comme se nomment les ostréiculteurs, commence.
Les raquettes en bois donnent à ces gardiens de la mer une démarche de canard. Les silhouettes courbées, armées de fourches soulèvent sans relâche les coquillages prisonniers de la vase. Sous la surveillance des dunes majestueuses, ils imitent dans leurs mouvements les agriculteurs à la saison du foin et remplissent les casiers d’huîtres adultes en respirant cette odeur caractéristique d’un mélange de goudron, d’huile et d’iode.
Le soleil couchant flirte avec les vagues, incite les enfants à la baignade. La marée monte et la mer se vide… La multitude d’embarcations repart vers le port en guettant le crépuscule à l’horizon. Les parqueurs échangent les dernières nouvelles dans une véritable cacophonie en voguant à côté des uns des autres.
Des embruns frôlent mes ailes m’obligeant à prendre mon envol vers les jardins aux fleurs odoriférantes.
Le vol stabilisé au-dessus d’une branche de rosier indique, près des tables dressées avec fantaisies pour recevoir les convives, un emplacement stratégique.
Les grillades cuisent lentement sur des sarments noueux de vigne qui crépitent.
Au fur et à mesure des heures, entre vin rosé et bière, les discussions s’animent, les corps halés des invités se libèrent de leurs gilets et permettent au rituel de commencer.
Mes congénères passent à l’attaque de ces bras dénudés. La chasse aux moustiques débute, entre bourdonnements et bruits de claques. Cet affrontement opiniâtre cesse au bout de la nuit.
En danger, je repars à tire d’ailes vers un abri dans la forêt.
Commentaires
nous t'embrassons lily et jp