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Bonheur

J’ai vu au fond de moi L’image du bonheur. Le sourire d‘un enfant Réchauffe mon cœur. L’absence de ses cris, Le soleil est tristesse. Les larmes dans ses yeux, Plus fraiche est la pluie. J’ai vu au fond de moi L’image du bonheur, Le visage de mes enfants.

LE ROI

La nuit endosse son manteau pailleté, Egayé d’une broche dorée. La rose bordée de bleu change d’habit, Pour l’arrivée attendue du Roi. Ses rayons chauds m’inondent Mes yeux éblouis sont ravis. Les malfaiteurs nocturnes s’enfuient, Passant sans respect devant lui. Osant sans vergogne voler son éclat Et revêtir ses ornements dorés. La brise glacée pourchasse Ces malandrins du royaume. Le Roi majestueux se lève Et danse sur le lac vert. Nuages, serviteurs légers S’empressent silencieux auprès de lui, Le bercent dans un lit moelleux Aux couleurs changeantes et fuyantes. Le ciel profond et noir, S’empare du Roi. La ronde du jour recommence

LA NUIT

Une nuit! Qu’est-ce une nuit? De la paix en mon cœur, Un câlin prés du feu, Un regard amoureux. Une nuit! Est-ce cela une nuit ? Dans le lointain un cri, Soudain un pas pressé, Puis le coup du coquin. Une nuit! Ou se trouve une nuit? Une rue mal éclairée, Une ombre furtive, Un ciel sans étoile Une nuit! Rien qu’une nuit! L’amour qui fait rêver, Un seul baiser volé, Des rêves par millier.

Poussière

Je suis un grain de poussière, Je suis un grain de lumière. Je suis en or dans le soleil, Tu me vois dans les rayons Que filtrent les volets. J’amuse les enfants, Inquiète les parents. Je sui ici, là, partout, Tu m’attrapes et je file, Délicatement je me dépose. J’affole la ménagère. Sans pitié avec son chiffon De colère elle me fouette. Je la fuis et m’envole, Un peu plus loin je me pose. Ses yeux m’épient, Je me déplace et m’enroule. Elle me respire et me rejette, Elle me hait et m’emprisonne, Je m’enfuis et disparais. Mais oui, je reviens, Regarde, je suis tout près, Silencieux, souple et léger. Je suis un grain de poussière Je suis un grain de lumière.

TIC-TAC

Petit Jacques, fasciné par le balancier de l’horloge du salon, observe son va et vient ; TIC – TAC, TIC -TAC..! Sa cadence régulière rythme la fuite du temps, notes de musique ponctuant la vie. Les flammes dans la cheminée dansent sur cette chanson. L’enfant regarde ce ballet aux couleurs chatoyantes et rêve de devenir « Grand ». Ce doit être simple, évident pense-t-il. A cet instant la guerre est déclarée et le stratagème bien étudié. D’abord, attraper le temps, ensuite le maîtriser et enfin le tuer. Ce diable omniprésent se transforme sans cesse. Un instant léger, il devient oppressant dans la pénombre qu’il affectionne et finit par le posséder comme esclave. Petit Jacques ne veut plus attendre paisiblement, sans bruit, ces minutes qui n’en finissent pas ou celles qui s’affolent jusqu’à l’ivresse. Prestement les volets sont ouverts laissant entrer le soleil et le chant des oiseaux couvre enfin le TIC - TAC de l’horloge. Le jour desserre ses chaînes invisibles et Petit Jacques le cœur...

LE DEPART

Ne pleure pas petite sœur, Tes larmes brûlent mon cœur, Je pars vers mon destin Connaître d’autres contrées. Le bonheur m’appelle, Vers l’horizon sans frontière. Les nuits bleues étoilées, Veilleront sur mes rêves. Ne pleure pas petite sœur, Un matin, fatigué, Je reviendrai raconter Mes amours et mes peurs. Ne pleure pas petite sœur, Cette dernière larme, Perle de cristal, Blesse mon cœur. Un baiser volé, Un geste de la main, Un souvenir caché, Guident mes pas sur le chemin.

Orage

                                      L'ORAGE                          Maman!                          Le ciel s'électrise,                          Regarde la lumière,                          Voici l'orage,                   ...