Explosion
Une douleur, un cri Et le monde se renverse. L’été s’effondre en cendres. L’hiver plante ses crocs, La nature effrayée vacille. Ses fleurs agonisent à l’aube, Les chants et les rires se brisent. Alors le monstre, longtemps tapi, Dévoile ses lois cruelles. Le monde tourne, ivre, Manège de peur et de larmes Qui s’accrochent aux visages. La vie, fragile, tente d’échapper aux doigts froids de la mort. Mais le combat dévastateur Traîne derrière lui Ces parieurs avides de douleur, Qui attendent, comme un spectacle, La dernière étincelle de vie. Quand, enfin, les vainqueurs se lèvent, Leurs cris acclament la victoire Comme pour effacer toute cette souffrance.